mercredi 2 juillet 2008

13 Juillet 2008 Toi l'Auvergnat

Mon immense joie d'atteindre la frontiere Chinoise fait bien vite place a une angoisse car je trouve une barriere fermee pour deux jours. Comment dormir en securite, sans argent, coince sur un perimetre hostile, entre un col a 3000 metres, un espace frontalier dont on me refuse l'acces temporaire et un campement de recuperateurs en tout genre qui tente de survivre ici! Je ne tarde pas d'ailleurs a subir les talents de l'un d'entre eux qui me subtilise les 10 Euro et 10 roubles Russe qui me restaient. Demuni de tout, je trouve finalement refuge a 2 kilometres en amont aupres de deux fonctionnaires du ministere des transports Kyrghyz employes la a taxer les camions surcharges. Leur hospitalite va au dela de la generosite, elle est protectrice, rassurante, familillale. Ils m'offriront leur condition de vie tres precaire, sans eau ni electricite, dans un habitat de campagne en tole qu'ils occupent par roulement tous les 10 jours. Je mangerai de la marmotte braconnee, je le comprendrai apres avec un dessin et on dansera a 3000 metres sur la route au son de rythmes orientaux. Minuscule point sur une carte, longtemps un reve, Erkesh-Tam est devenu ce petit village d'eleveurs accroche a la montagne. Bien au dela Erkesh-Tam, c'est pour moi l'Auvergnat, Nozaraliev et son ami Kamchibek mes deux amis Kyrghyz qui m'ont offert trois bouts de bois dans un vieux poil en fonte quand dans ma vie il faisait froid.

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