vendredi 6 juin 2008

15 juin On dirait le sud, Russie

La route vers le sud de la Russie est assez monotone. Je l'effectuerai en 10 etapes partagees par 4 nuits d'hotel, 5 campings sauvages, et une invitation. Mais reprenons le fragile fil d'Ariane en asphalte qui relie Moscou sur les bords de la Moskova, a Saratov sur les rives de la Volga. Le transit routier surcharge et un sous sol sablonneux l'ont fragilise, creusant au fil du temps une orniere, sorte de rail routier. Les riches plaines de ble qui pousse sur une terre noire collante qui ressemble a la limagne, succedent invariablement aux bois de resineux. A Riazan quelques belles eglises orthodoxes dorent leurs domes au soleil couchant. Contrairement a la Bielorussie tout un commerce s'est installe en bordure de route et vit du passage des monstres. Ventes de champignons, de pommes, de poires habillement presentees sous des cloches de bois bien jaune, facon matriochka [poupees russes]. C'est une ribambelle de "cafes' entendez restaurants identifiables a leur panache de fumee blanche qui indiquent que le barbecue est en service pour les brochettes ou les grillades diverses. Car si vous avez l'audace de franchir la barriere normale de l'hygiene, vous serez surpris par l'excellente nourriture pas tres chere, moins de 8 Euro, [1 Euro c'est 37 Roubles Russe]. Arrives en direct de Volgograd et du detroit de la Volga des poissons sont enfiles comme du linge sur des fils par des babouchkas a l'humeur joyeuse. En dehors de 3 hotels dans les grandes villes, les autres etablissements sont etranges et appartiennent au passe. A Petrovsk, je serai le seul client d'un batiment fantome qui pourrait etre le theatre d'un episode de la 5eme dimension. Le temps s'est arrete ici en 1950 et a definitivement fige la tuyauterie le grand hall lugubre de marbre vert et les 100 chambres suites infiniment delabrees. C'est toujours mieux que la tente apres 140 km de transpiration. A chaque fois que je debarque de mon astronef velocypedique dans un lieu situe hors du passage normal, je produit l'effet d'un martien arrivant sur terre. Ce sont les enfants et les babouchkas les plus disponibles a mon attente resumee en deux questions: ou dormir ou manger. Je franchirai ainsi jusqu'aux portes du Kazakhstan ces immenses espaces ou le peuple Russe vit loin du pouvoir Moscovite au rythme des emissions de tele et d'un quotidien ni triste ni franchement exaltant. Mais c'est deja une autre histoire.

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