dimanche 15 juin 2008

22 juin 2008 C'est quoi le Kazakhstan?

Apres avoir parcouru pres de 700 kilometres en velo au nord du Kazakhstan et autant en train vers Aral, si je devais definir ton pays repondis-je a Bakit mon hote dans la ville de Kazaly, je dirais que c'est avant tout un espace infini. Cette sensation, je l'ai ressentie avec une forte emotion des que je me suis retrouve seul pour des heures apres avoir franchi la frontiere, sur la route M32 qui serpente mollement entre les collines herbeuses. "Mais encore" insiste le jeune etudiant. Ce sont des oiseaux, des rapaces de toutes especes, qui chassent des rongeurs de la taille d'une belette, dresses entre les herbes sur leur pattes arrieres, en curieux gardiens de la route. C'est aussi dans l'air un parfum de thym sauvage et de petits cours d'eau dont le fil semble endormi au milieu des roseaux et des algues. Ce sont les chevaux Kazakh, fiers ,libres. "C'est tout?" dit il decu. Non, repondis-je menageant mon effet. C'est avant tout le peuple Kazakh, chaleureux, souriant, hospitalier. Je rencontre les habitants dans les epiceries ou j'achete des fruits, du chocolat et les cafes ou l'on peut manger une soupe composee de legumes, de pates et des beignets de viande hachee mixee avec des oignons. Leurs visages se plissent malicieusement, puis ils sourient de toutes leur dents en or, comme s'ils avaient croque leur fortune. C'est aussi de jolie filles minces, portant lunettes panoramiques, jeans taille basse et hauts talons. A ce propos je constate que la mode est desormais mondiale et est suivie dans les plus petits villages. Accueilli dans la famille de Bakit, sa mere est medecin a l'hopital proche pour un salaire mensuel equivalent a 200 Euro, nous passons a table pour un repas traditionnel. Fruits secs, mouton cuit en bouillon, beignets de pate de riz agrementes d'oignons cuits dans un jus de tomates, bœuf bouilli et lait de chamelle dont le gout legerement amer rappelle celui d'un yaourt liquide. En sortant de la maison, Bakit cueille alors presque rageusement une poignee de thym sauvage et, la portant a ses narines, dit finalement: " tu vois, Kazakhstan c'est ca". Ils l'aiment leur terre, ils en sont desormais les gardiens depuis le depart des Russes. Ils veulent que vous l'aimiez aussi et ca, ca vous touche au cœur.

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