mardi 24 juin 2008

6 juillet 2008 Le tour d'Ouzbekistan du Cyclopede

La route de la soie demeure le fil conducteur qui guide la grande transhumance des voyageurs en tous equipages. Tashkent, capitale de l’Ouzbekistan, cite moderne de plus de 2 millions d’habitants, constitue l’un de ses points de convergence. De nombreuses ambassades y ont pignons sur rue. Les guides de voyage regroupent dans les memes hotels les francais en quete du visa pour repartir. J’y rencontrerai ainsi Marylene et Christian Dejonghe, photographes, correspondants de La Montagne, originaires de Saint Pourcaint sur Sioule. Ils revenaient de Mongolie avec leur Range Rover equipe pour voyager en autonomie. Quatre jours a tourner en rond, avant d'obtenir l'acces au Kyrghystan et le precieux visa Chinois limite a 30 jours, a renouveller a Lanzhou. Aussi, c'est avec des fourmis dans les jambes et un certain ras le bol de cette ville occidentalisee apres sa destruction par le tremblement de terre de 1966 que je m'elance sur les routes d'un pays que je decouvre. Tres contraste entre son sud Persique avec les villes en pisee de Nunes et Samarqan et l'est du pays, dont les vallees fertilisees par l'irrigation se parrent des nuances du vert des abricotiers, des pommiers et de minces peupliers de cypres entremeles, qui bordent les routes. Au soleil couchant, les montagnes plisses comme du papier d'alluminium, prennent des nuances pastel de vieux rose et de violet, imbibant le bas de gros nuages en coton hydrophile. Un authentique tableau de Cezanne, je suis en Provence. Les Ouzbeks y ont la meme fougue a vous interpeller, a vous arreter, a vouloir faire la photo avec vous. Ma parole, je suis en Provence au sein du tour de France. Un curieux tour ma fois, ou je serai le seul coureur, sans medias, porte par cette foule en liesse qui combine a la fois le public, la caravane publicitaire et les organisateurs pour l'hebergement. Meme la police, presente a tous les coins de rue est vigilante sur tout ce qui circule! Les enfants sont presents partout car ils sont en vacances. Ils conduisent les betes aux champs, aident a la moisson avec les travailleurs qui attendent l'embauche des proprietaires a l'entree des les villages. Au long des routes, ils aident les femmes agees a vendre dans de longues et colorees etales du fromage de chevre roule en petite boules, dont le gout s'apparente au crotin de Chavignolles. On peut egalement y acheter de delicieux yahourts maintenus au frais sous les fontaines. Toute cette compagnie passe le jour et la nuit sur les bancs recouverts de tapis. Je ne peux pas passer sous silence le pain du pays que les femmes vous proposent partout. Rond comme une galette, cuit au charbon de bois, sa mie est dense, alveolee, sa croute mince et bien cuite, son centre presque dur et sa peripherie tres tendre. Son gout se situe entre la pate a pizza et le pain de chez nous, un vrai plaisir epicurien a lui tout seul. Je partagerai la baignade et le pique-nique d'une famille, coucherai a la belle etoile dans le jardin d'une autre, me faisant presque oublier mon premier col de 30 kilometres culminant a 2300 metres entre Angren et Qoqand. Car ce tour d'Ouzbekistant constitue le prelude aux montagnes du Kyrghystant qui deja se profilent a l'horizon, mais c'est une autre histoire

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