mercredi 14 mai 2008

18 mai 2008 De la Baviere de Sissi au beau Danube bleu

C'est en longeant le Danube escorté par un groupe de cyclistes Ratisbonnais que je découvre Regensburg. La ville a épousé le Danube, elle l'enlace de son pont de Pierre. Ses hautes maisons patriciennes y mélangent leurs reflets ocre. Les nombreux parcs sur berges sont envahis d'enfants, de joogeurs, de rollers et de cyclistes en tout genre. Monsieur Hans Schaidinger, le chaleureux Maire de la Ville, me reçoit au cours d'une conviviale cérémonie de bienvenue. La journée du lendemain sera consacrée à la visite de la Ville et aux scolaires de la Grundschule Hans Herrmann. Arlet Wills, sa dynamique directrice orchestre la présentation des pays traversés dans toutes les langues et dirige une chorale de chansons françaises. Je suis associé aux élèves pour le brevet de conduite à vélo, sous l'autorité des policiers affectés à la sécurité routière. Mais déjà les places, les ruelles, les cours historiques, les nombreuses églises s' estompent et ne sont qu'un souvenir dissipé par le profil d'une route vallonnée qui me conduit vers Plzen en République Tchèque . Cette première ville est le mélange d'un immense complexe industriel en périphérie, c'est ici que l'on fabrique la Skoda et d'un centre historique architecturalement magnifique sous le soleil printanier. Mes hôtes de la "pension", prononcer "pan zion" terme Tchèque pour l'équivalent de chambres d'hôtes, sont charmants et emploient toute leur gentillesse qui caractérise, excepté en hochey, sport national, ce peuple Européen très hospitalier. J'avale une longue "bosse"de 4 kilomètres en ligne droite pour sortir de la cité. C'est toujours un problème pour saisir la bonne route dans le noeud autoroutier qui enserre les villes et je file vers Praha, que j'atteindrai au crépuscule. Juste le temps de flâner une heure à vélo dans cette capitale romantique dont le soleil couchant caresse d'or les bâtiments. Les statues détachent peu à peu leurs inquiétants contours de pierre noire sur un ciel bleu nuit qui n'en finit pas de mourir. Je me mets en quête d'une chambre. Autant dire, mission imposible un week-end de mai, la veille du marathon de Prague et en pleine saison lyrique ! Je passerai une très mauvaise nuit, vaincu au petit matin par l'obligation de fuir en avant, cap sur la Pologne. Deux étapes seront nécessaires pour approcher la frontière à 15 kms. Une de 145 kilomètre très coulante, agréable en vent et en paysages. Des faisans se rappellent un peu partout dans les coteaux et je dénombre un grand nombre de lièvres en goguette. Je camperai pour la nuit à l'abri d'un bosquet et des regards indiscrets en pleine campagne de Castolovice. L'autre, pointée par les cartes comme pittoresque ne me décevra pas. Préalalement, j'aurai fait réparer mon vélo, qui décidément va beaucoup moins bien que moi, par un artisant de Kralitky. Il est à noter que les Tchèques pratiquent le vélo et sont plus tôt bien équipés. Mon parcours empruntera ensuite des pentes douces habillées par une nature luxuriante, peinte dans toute la gamme des verts. Les eaux mordorées de tranquilles ruisseaux de montagne se glissent dans les vals. J'aborde la difficulté du jour, la montée d'un col de 30 kilomètres vers les stations de sport d'hiver qui surplombent la frontière. Si les premiers lacets attaqués à 3% me donneront du plaisir, les dernières pentes vantées à 13% me colleront sur place. Le sommet vers Jesenik est là, tout proche, la Pologne dessine déjà sa forêt et ses plaines immenses de blé et de colza, J' ai rendez-vous avec l'histoire...

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