Collin JF un bon poisson pilote
Jean-François dont on connaît les qualités m'a fait parvenir ce texte sur la première étape.
Je ne résiste pas au plaisir de vous le livrer en une tranche, à sa sauce mayonnaise bien sur....
En cet année 2008, le 1er mai cumule de façon exceptionnelle trois événements : la fête du travail, l’Ascension et le départ du Cyclopede pour un périple qui doit le mener jusqu’en Chine.
Quelques péripéties matinales entraînèrent déjà un retard dont la conséquence principale fut le refroidissement des croissants et pain au chocolat prévus par quelque « mulet blanc ».
En effet, la veille de son départ, il fut décidé d’improviser un petit déjeuner lors du passage, le lendemain, du cortège cyclopédique à Montferrand ; c’est donc le montferrandais ou « mulet blanc » de service qui s’en chargea.
Ainsi, au milieu des vendeurs de muguet, une table fut installée sur une terrasse de café « Place de la Fontaine ».Le thé fut servi, donnant ainsi un avant-goût du cérémonial chinois du thé, mais les croissants , tièdes et croustillants, rappelait encore la qualité et la tradition gastronomiques françaises.
Puis, ce fut le départ en direction de la plaine de la Limagne qui donna lieu dès les premiers kilomètres à un « premier coup de fusil » du cyclopede dont le seul but était de rester au contact d’un cycliste « normal » qui venait de le dépasser ; cette accélération aussi soudaine et violente m’obligea à fournir un effort, sur mon vieux VTT aux pneus dégonflés, dont j’eus beaucoup de mal à me remettre.
De retour à la maison, je n’eus d’ailleurs pas d’autre choix que de prendre une bonne douche pour évacuer toute la sueur que le port d’un chapeau n’avait fait qu’accentuer.
Ce n’est que quelques heures plus tard que, par le plus grand des hasards, je retrouvai le cyclopede en pleine Ascension dans la montée vers Lachaux (après Chateldon).
Le rythme n’était plus le même. Le poids des sacoches, du vélo, du Cyclopede lui-même, des années … se faisait cruellement sentir et lui rappelait l’ampleur du défi. Les agapes improvisées quelque temps plus tôt par Francis n’étaient bien sûr pas étrangère à ce petit passage à vide. Les injonctions criardes adressées au Cyclopede pour l’avertir du passage d’une voiture semblaient d’ailleurs le sortir d’un état de somnolence dont lui seul sait s’il était propice au rêve ou au cauchemar.
En tout cas, le « cauchemar » prit fin au sommet de la côte lorsque le maire de Lachaux et quelques concitoyens saluèrent chaleureusement le Cyclopède ; cet accueil impromptu était dû en grande partie au passage dans cette petite commune du Forez d’une course cycliste organisée en l’honneur d’un autre grand nom du vélo (après Pierre Robin) : Roger Walkowiak.
Après ces encouragements, le Cyclopede et ses acolytes furent rejoints et dépassés par les derniers participants de cette course ainsi que par la voiture-balai.
Plus le goudron se défilait sous le (lourd) vélo du cyclopède et plus se rapprochait l’échéance de la progression solitaire du cyclopède ;quelques kilomètres plus loin , deux de ces « accompagnateurs » rentraient sur Clermont-Ferrand.
Nous n’étions donc plus que deux au milieu de cette magnifique campagne bourbonnaise dont le seul véritable défaut était , peut-être ce jour-là, de nous offrir un peu trop souvent ses rondeurs goudronnées et pentues. Lui, le cyclopède, dont le prologue de la veille avait à coup sûr entamé la condition physique ; moi, assis ou debout sur un « vélo normal » qui ne savait quel braquet adopter pour l’attirer le plus facilement et le plus rapidement possible vers la « bascule » tant espérée.
Les kilomètres et le paysage défilaient lentement mais le cyclopède s’éloignait inexorablement de son Auvergne d’adoption. De nombreux appels téléphoniques lui rappelaient d’ailleurs ses attaches.
Alors que le cyclopède, assis sur un muret surplombant l’un de ces multiples ruisseaux auvergnats, dégustait avec gourmandise quelque confiture offerte quelques heures auparavant par l’une de ses amies, il reçut la visite de son fils déboulant au volant d’une voiture puissante.
Le temps de la surprise passé, la discussion s’engagea entre un père et un fils qui avait encore du mal à percevoir la finalité de ce défi.
Ce face à face filial me projeta, un court instant dans une sorte de rêve, de science fiction où j’imaginai ma propre fille essayant de comprendre, dans quelques années, les agissements de son propre père.
Le retour sur le vélo me ramena bien vite à la réalité.
Le temps passait et une course contre la montre s’engagea entre le soleil et nous.
Ce temps vespéral était marqué par une relative douceur et quiétude qui rendaient encore plus belle cette campagne bourbonnaise.
Un dernier regard sur la chaîne des volcans et le Puy de Dôme signifiait l’arrivée aux confins de l’Auvergne ;le passage sous un porche médiéval (à Montaigüet ou à Lenax ) symbolisait d’ailleurs la limite nord du Forez.
Le rythme s’était accéléré , aidé en cela par le dépôt des sacoches dans le « camion « des collègues de l’USAM, ; les chansons aussi…L’envie d’en finir avec cette première étape et de tenir la gamelle était plus forte que la fatigue.
Après quelque 130 kilomètres environ et près de 10 heures de route, un modeste mais énergique comité d’accueil signifiait la fin de cette journée qui n’était que le commencement d’une certaine inquiétude face aux difficultés physiques, techniques….
Je ne résiste pas au plaisir de vous le livrer en une tranche, à sa sauce mayonnaise bien sur....
En cet année 2008, le 1er mai cumule de façon exceptionnelle trois événements : la fête du travail, l’Ascension et le départ du Cyclopede pour un périple qui doit le mener jusqu’en Chine.
Quelques péripéties matinales entraînèrent déjà un retard dont la conséquence principale fut le refroidissement des croissants et pain au chocolat prévus par quelque « mulet blanc ».
En effet, la veille de son départ, il fut décidé d’improviser un petit déjeuner lors du passage, le lendemain, du cortège cyclopédique à Montferrand ; c’est donc le montferrandais ou « mulet blanc » de service qui s’en chargea.
Ainsi, au milieu des vendeurs de muguet, une table fut installée sur une terrasse de café « Place de la Fontaine ».Le thé fut servi, donnant ainsi un avant-goût du cérémonial chinois du thé, mais les croissants , tièdes et croustillants, rappelait encore la qualité et la tradition gastronomiques françaises.
Puis, ce fut le départ en direction de la plaine de la Limagne qui donna lieu dès les premiers kilomètres à un « premier coup de fusil » du cyclopede dont le seul but était de rester au contact d’un cycliste « normal » qui venait de le dépasser ; cette accélération aussi soudaine et violente m’obligea à fournir un effort, sur mon vieux VTT aux pneus dégonflés, dont j’eus beaucoup de mal à me remettre.
De retour à la maison, je n’eus d’ailleurs pas d’autre choix que de prendre une bonne douche pour évacuer toute la sueur que le port d’un chapeau n’avait fait qu’accentuer.
Ce n’est que quelques heures plus tard que, par le plus grand des hasards, je retrouvai le cyclopede en pleine Ascension dans la montée vers Lachaux (après Chateldon).
Le rythme n’était plus le même. Le poids des sacoches, du vélo, du Cyclopede lui-même, des années … se faisait cruellement sentir et lui rappelait l’ampleur du défi. Les agapes improvisées quelque temps plus tôt par Francis n’étaient bien sûr pas étrangère à ce petit passage à vide. Les injonctions criardes adressées au Cyclopede pour l’avertir du passage d’une voiture semblaient d’ailleurs le sortir d’un état de somnolence dont lui seul sait s’il était propice au rêve ou au cauchemar.
En tout cas, le « cauchemar » prit fin au sommet de la côte lorsque le maire de Lachaux et quelques concitoyens saluèrent chaleureusement le Cyclopède ; cet accueil impromptu était dû en grande partie au passage dans cette petite commune du Forez d’une course cycliste organisée en l’honneur d’un autre grand nom du vélo (après Pierre Robin) : Roger Walkowiak.
Après ces encouragements, le Cyclopede et ses acolytes furent rejoints et dépassés par les derniers participants de cette course ainsi que par la voiture-balai.
Plus le goudron se défilait sous le (lourd) vélo du cyclopède et plus se rapprochait l’échéance de la progression solitaire du cyclopède ;quelques kilomètres plus loin , deux de ces « accompagnateurs » rentraient sur Clermont-Ferrand.
Nous n’étions donc plus que deux au milieu de cette magnifique campagne bourbonnaise dont le seul véritable défaut était , peut-être ce jour-là, de nous offrir un peu trop souvent ses rondeurs goudronnées et pentues. Lui, le cyclopède, dont le prologue de la veille avait à coup sûr entamé la condition physique ; moi, assis ou debout sur un « vélo normal » qui ne savait quel braquet adopter pour l’attirer le plus facilement et le plus rapidement possible vers la « bascule » tant espérée.
Les kilomètres et le paysage défilaient lentement mais le cyclopède s’éloignait inexorablement de son Auvergne d’adoption. De nombreux appels téléphoniques lui rappelaient d’ailleurs ses attaches.
Alors que le cyclopède, assis sur un muret surplombant l’un de ces multiples ruisseaux auvergnats, dégustait avec gourmandise quelque confiture offerte quelques heures auparavant par l’une de ses amies, il reçut la visite de son fils déboulant au volant d’une voiture puissante.
Le temps de la surprise passé, la discussion s’engagea entre un père et un fils qui avait encore du mal à percevoir la finalité de ce défi.
Ce face à face filial me projeta, un court instant dans une sorte de rêve, de science fiction où j’imaginai ma propre fille essayant de comprendre, dans quelques années, les agissements de son propre père.
Le retour sur le vélo me ramena bien vite à la réalité.
Le temps passait et une course contre la montre s’engagea entre le soleil et nous.
Ce temps vespéral était marqué par une relative douceur et quiétude qui rendaient encore plus belle cette campagne bourbonnaise.
Un dernier regard sur la chaîne des volcans et le Puy de Dôme signifiait l’arrivée aux confins de l’Auvergne ;le passage sous un porche médiéval (à Montaigüet ou à Lenax ) symbolisait d’ailleurs la limite nord du Forez.
Le rythme s’était accéléré , aidé en cela par le dépôt des sacoches dans le « camion « des collègues de l’USAM, ; les chansons aussi…L’envie d’en finir avec cette première étape et de tenir la gamelle était plus forte que la fatigue.
Après quelque 130 kilomètres environ et près de 10 heures de route, un modeste mais énergique comité d’accueil signifiait la fin de cette journée qui n’était que le commencement d’une certaine inquiétude face aux difficultés physiques, techniques….
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