samedi 17 mai 2008

25 mai 2008 Auschwitz ne pas oublier l'Holocaust.

Tout autour d' Auschwitz la ville de la paix comme elle se nomme désormais, l'urbanisation avance. Si l'on a préservé les camps des marchands du temple, l'industrie a pris possession du territoire et les cheminées industrielles de Fiat Pologne pointent vers le ciel, bousculant L'Histoire. Soudain, ouverts sur une avenue presque anodine, les camps sont là. Auschwitz, le premier, réalisé en briques par les prisonniers. Sa barrière à jamais levée semble attendre les derniers groupes de travailleurs qui rentrent du bagne au son de l'orchestre fantôme rassemblé près de l'entrée. Puis, à 4 kilomètres de là, silencieux et immense, Birkenau aligne ses baraques de bois. C'est ici le terminus de la voie ferrée. Au delà de la sinistre porte de la mort, une fleur est délicatement posée sur la plate-forme du tri fatal. Les visiteurs soulignent ainsi l'humble recueillement des vivants pour l'humanité qui a vécu ici l' holocauste. De nombreux groupes de tous âges et de toutes nationalités circulent avec des guides dans ce qui fut l'enfer humain. Les pas froissent à peine les gravillons. Ici on n'a pas envie de parler, juste de se souvenir pour témoigner à son tour, plus tard. La gorge nouée, une larme sur la joue, j'ai circulé entre les allées de barbelés. Sous l'angle favorable du soleil couchant, ses rayons jaune-orangé éclairent peu à peu les baraques vides par les fentes horizontales de leurs toits. La porte de briques de Birkenau baigne, à son tour, à contre sens, dans une lumière presque irréelle. C'est en train que je choisi de repartir d''Oswiecim ce soir. Je débarque à Krakow distante de 80 kilomètres environ. Par contraste la vie explose à Cracovie très visitée par de nombreux scolaires. C'est aussi l'hommage permanent de la chrétienté Polonaise à son Saint-Père, l'enfant du pays, Karol Józef Wojtyła. Bientôt je quitterai, non sans mal, cette ville au charme ancien de ses monuments, de ses places et ruelles sillonnées par un antique tramway pour retrouver la campagne profonde jusqu'à Brest via Sandomierz et Lublin. Les routes y déroulent de longs faux plats, cahotants, entre des rangées d' arbres. Les nombreux bosquets empêchent les champs de cultures variées de mourir à l' horizon. Les petits villages qui se succèdent semble avoir la vie tranquille d'une campagne sans histoire qui vit correctement son appartenance à l' Europe.

1 commentaires:

Blogger Juce a dit...

Cela fait bien plaisir de te lire. A Londres on pense fort à toi et on te suit tous les jours! Courage! Pédale, prend en plein les yeux!

19 mai 2008 à 00:15  

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