8 juin 2008 Le cyclopede passe a l’est.
Les 11 kilomètres de queue des camions bloqués à la frontière Biélorusse de Brest indiquent que je quitte l'espace Européen de Shengen pour les premières difficultés administratives. En fait, je suis poliement refusé. Seuls les travailleurs locaux sont autorisés à circuler à vélo entre les deux pays frontaliers. Plusieurs tentatives pour me faire embarquer par un véhicule échouent et me contraignent à me rendre à la gare ou un train spécial effectue la navette. Le spécial, c'est l'âge du train: il est d'avant guerre equipe de banquettes en bois. Stopé en zone neutre, le contrôle de l'homme qui ne sourit jamais sous son immense casquette, se passe sans histoire. Je suis en Biélorussie, dans la gigantesque gare de Brest, batiment survivant de l'architecture sovietique. Une heure plus tqrd, je traverserai un orage qui me trempera jusqu’aux os dans un bruit du tonnerre du meme nom. Pour comprendre le fonctionnement de ce pays il suffit d'observer son système routier. Une grande route, l'équivalent de nos routes nationales, pratiquement sans restaurant ni hotels en dehors des grandes villes. C’est une grande ligne droite, plate, de 450 kilomètres jusqu'à Gomel (prononcer romel) C’est le systeme normal. A côté, entre 2 et 10 kilomètres de cette artère principale, la vraie vie, se deroule dans des villages qui s'étendent le long de routes secondaires pavees de type Paris-Roubaix. Toute la mentalité et le fonctionnement de ce pays se retrouve dans cette description géographique. Ainsi si vous sollicitez une nuit dans un petit hôtel reserve aux travailleurs Biélorusse, c'est "niet". Mais après une intervention locale c'est "Da" sous condition de partir à 6 heures. L'aide est dans un premier réflexe très reservee. Le premier examen réussi, elle devient vite chaleureuse, efficace, adorable. Je rencontrerai ainsi Vladimir qui me guidera dans les dédalles administratifs de la gare de Brest. Tina m'accueillera dans son hôtel sous l'orage à Ivaova. Irena et son mari me garderont mon vélo et m'accompagneront pour négocier l’hebergement au complexe sportif ou je passerai la nuit et l'épicerie où je trouverai de quoi manger. A kalincovicie, c’est la police qui me trouvera cette chambre simple en foyer pour 1,5 Euro. Sans eux, impossible de se repèrer car tout est indique en écriture cyrilique et rien ne transparait dans les pancartes publicitaires. Je prends ma route qui progresse entre zone humide, cultures, prairie d'élevage où les cigognes se sont intallées nombreuses et d'immenses bois de bouleaux de pins et de hêtres à raison de trois étapes de 150 kilomètres, Gomel c'est tout droit et c'est une autre histoire.
1 commentaires:
salut pierre une petite pensee de clermont. Yann du chardo
a bientot
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